Le Bas-Livradois
Une image de campagne accueillante
Le château de Mauzun se pose comme la sentinelle du Livradois. Une porte entre le pays de la plaine céréalière et celui des éleveurs de la montagne. Henri Pourrat l’appelait « le grand pays des paysans ». La paysannerie, voilà ce qui caractérise le paysage du Bas-Livradois.
En fond de scène, au-dessus de Cunlhat, loin de Saint-Jean-des-Ollières et d’Egliseneuve-des-Liards, les forêts épaisses des plateaux du Haut-Livradois apparaissent comme l’arrière-pays. Si nous parlons d’arrière c’est que le devant de ce pays et tous ses villages s’ouvrent sur le nord-ouest, là où la Grande Limagne aux couleurs chaudes s’étire à l’infini.
On parle tantôt de promontoire, tantôt de marche mais aussi de petits bassins d’effondrement. L’implantation des villages s’inscrit sur ces modelés particuliers du relief. Cunlhat, à la tête d’un bassin hydrographique conséquent fut un carrefour commercial reconnu, comme Saint Dier-d’Auvergne dont le centre religieux était rattaché à l’abbaye de La Chaise-Dieu. Une multitude de hameaux sous des toits de tuiles rouges animent la toile verte de la campagne. Celle-ci se compose d’une mosaïque de prairies, de petits bois de feuillus, de haies bocagères, de chemins creux, de ruisseaux limpides, de vergers paturés, d’anciennes vignes et de quelques parcelles de culture à destination des bêtes. Même si les plantations de résineux sont prégnantes, ce paysage garde le témoignage permanent d’une activité agricole dominante qui occupait jusqu’au début du XXe siècle tous les contreforts de ces massifs anciens.