Fiche n°50
Les hirondelles de la maison
Qui sont-elles?
Parmi les différentes espèces d’hirondelles vivant en France, l’hirondelle de fenêtre et l’hirondelle rustique (également nommée hirondelle de cheminée) sont les plus répandues et les plus fréquentes dans les bâtiments ou sous les avancées de toit des habitations. L’hirondelle de fenêtre se reconnaît facilement à son croupion blanc très visible et à sa queue légèrement fourchue, tandis que l’hirondelle rustique a le front et la gorge rouge-orangé, le dos bleu-noir et la queue fourchue terminée par deux longs filets. Les deux espèces fabriquent leur nid, très solide, à l’aide d’un mortier fait de boue et souvent consolidé avec des brins de paille ou du crin, qu’elles façonnent de leur bec et qui durcit en séchant. L’hirondelle de fenêtre dispose un nid en forme de demi-sphère sous les avancées des toits, et une petite échancrure en marque l’entrée. Elle est assez fréquente en ville et dans les villages.
L’hirondelle rustique construit quant à elle un nid en forme de coupe, posé sur une poutre, ou parfois sur un vieux clou de mur, souvent dans une grange ou une étable, où elle profite de l’accès facile à l’intérieur du bâtiment, de la chaleur des ruminants, mais aussi des insectes se développant sur les tas de fumier ! Les hirondelles sont de grandes migratrices, elles reviennent d’Afrique à partir de la fin mars et repartiront à la fin de l’été. Leur arrivée printanière a toujours été perçue comme l’événement annonciateur de la belle saison et est attendue avec impatience.
Les deux espèces sont fidèles à leurs nids, consolidés et réparés d’une année sur l’autre, voire totalement reconstruits si les intempéries les ont dégradés. Elles nichent souvent en colonie, plusieurs nids se trouvant alors juxtaposés le long du même toit ou dans le même bâtiment agricole. Deux à trois pontes de 3 à 5 œufs peuvent se succéder entre avril et septembre si les conditions sont bonnes. En revanche, les années marquées par des coups de froid printaniers, comme en 2010, peuvent être catastrophiques, les faibles températures privant les hirondelles de nourriture. Elles sont insectivores et capturent sans relâche mouches et moustiques en vol. C’est d’ailleurs la raréfaction des insectes à l’automne qui les pousse à migrer, dans un voyage long et dangereux pour un oiseau d’à peine plus de 30 cm d’envergure et d’une vingtaine de grammes.
Charles Lemarchand