Pondus de la veille

Prix Entreprise en Développement

OEUFS BIO DU PAYS DE LA CHAISE-DIEU par Parc Livradois-Forez

Fille d’agriculteurs de la Haute- Loire, Isabelle Estable a un peu bourlingué, Lyon ou la région parisienne, travaillé en usine puis à La Poste. En 2009, elle se pose à Félines, achète un peu de terrain et, munie d’un BPREA (brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole), elle fait construire un poulailler. Elle dirige aujourd’hui une basse-cour de 1 800 poules rousses pondeuses. Des pondeuses d’oeufs certifiés bio, ce qui leur vaut des conditions de vie privilégiées : un hectare de terrain où elles déambulent la journée durant, un nid pour sept, 18 centimètres de perchoir pour chacune et, pour toutes, du grain en provenance de l’agriculture biologique. La production est écoulée dans les magasins de la région, du Puy-en-Velay à Cournon-d’Auvergne en passant par Brioude et Arlanc, sur les marchés d’Ambert et d’Issoire. Les clients font-ils la différence entre le bio et l’ordinaire ? « Bien sûr. La preuve c’est qu’ils sont fidèles. Et quand ce sont des personnes âgées, elles me disent souvent qu’elles ont plaisir à retrouver le goût des oeufs de leur enfance. » Et Isabelle Estable ne manque pas de leur dire que les oeufs sont « pondus de la veille ». Les poules ont 18 semaines quand elles arrivent à l’exploitation, elles la quittent au bout d’un an et demi et vont continuer leur vie dans des basses-cours voisines, moins populeuses. Les raisons de ce turn over ? « Plus une poule vieillit plus ses oeufs sont gros, et moi je vends essentiellement des oeufs de calibre moyen, entre 53 et 63 grammes. » C’est un métier.